Enjeux économiques

Marseille et la traite négrière au XVIIIe siècle

Ou comment des négociants marseillais participent à la traite négrière à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle

Au XVIIIe siècle le port de Marseille connaît une forte croissance commerciale. Parmi les activités portuaires figure la traite négrière. Des négociants marseillais, qui se sont peu livrés au commerce triangulaire jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, organisent ensuite plus d’une centaine de traversées. À partir de 1783, et pendant une dizaine d’années, malgré des voix qui s’élèvent contre ce commerce honteux, on observe une multiplication d’armements de navires négriers. Leurs capitaines achètent, par des intermédiaires africains et portugais, des esclaves contre des coquillages, des cotons imprimés, des coraux, des armes et des piastres… Les négriers vendent aux Antilles les esclaves pris sur les côtes d’Afrique de l’Ouest et plus encore de l’Est. Le Journal de bord du navire le Raphaël relate, de l’océan Indien à la mer des Antilles, les souffrances vécues par les esclaves. À l’arrivée, ceux-ci sont enchaînés et dirigés vers les plantations de canne à sucre. Interdite en 1815, la traite négrière est illégalement pratiquée par des négociants marseillais jusqu’en 1825.

Marseille et la traite négrière (XVIIIe siècle)

Auteurs et autrices

Bibliographie

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Pour citer

BUTI Gilbert (2025). “Marseille et la traite négrière au XVIIIe siècle”, Mars Imperium (https://marsimperium.org/marseille-et-la-traite-negriere-au-xviiie-siecle?parcou), page consultée le 7 février 2025, RIS, BibTeX.