D’Alger à Marseille. Une trajectoire militante : Baya Bouhoune

Baya Bouhoune est née en 1920 dans une Algérie colonisée. Elle est scolarisée, mais, à la mort de son père, son oncle la retire de l’école. Elle a alors 11 ans. Elle est mariée de force à 14 ans. C’est un double drame fondateur pour cette jeune fille qui avait d’abord grandi dans un milieu militant et populaire. Sa vie est une vie de combats et de résistance, que ce soit avec le Parti communiste algérien ou avec l’Union des femmes… Engagée pour l’indépendance de l’Algérie, elle est expulsée en 1956. À Marseille, elle rejoint le Parti communiste et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), dont elle devient une militante très active. Restée proche de l’Algérie, elle s’engage, pendant la Décennie noire, auprès des femmes algériennes contre le terrorisme islamiste. Elle organise l’accueil des Algériennes qui fuient les exactions islamistes et des enfants victimes du terrorisme. Pour ses convictions et ses actions, Gisèle Halimi lui a remis la médaille du mérite.